Conférence-débat à l’occasion de l’édition japonaisede : 
Autisme, le gène introuvable. De la science au business (Seuil, 2012)

Conférencier : Bertrand JORDAN (biologiste moléculaire et généticien, directeur de recherches émérite au CNRS)

Profil :
Bertrand Jordan est un biologiste moléculaire et généticien, directeur de recherches émérite au CNRS. À côté de ses publications scientifiques (près de 150), il a également publié de nombreux articles d'actualité scientifique ou de vulgarisation dans des revues comme Médecine/Sciences ou La Recherche, et une dizaine de livres destinés au (plus ou moins) grand public. Il a obtenu le prix Roberval pour Les Imposteurs de la génétique en 2000, le prix Jean Rostand pour Thérapie génique : espoir ou illusion ? En 2007 et le prix « La Science se Livre » en 2009 pour L'humanité au pluriel, la génétique et la question des races. Son dernier livre  Autisme, le gène introuvable. De la science au business vient d'être traduit en japonais. 

Résumé :
L’autisme, affection grave et relativement fréquente, fait actuellement la une de l'actualité en France. Polémiques entre psychanalystes et neurobiologistes, opposition entre thérapies comportementales et approches d’inspiration psychanalytique, projet de loi interdisant l’emploi de certaines thérapies… les sujets de désaccord ne manquent pas.

Le rôle de la génétique dans cette affection fait partie des sujets très discutés, alors même que les données scientifiques sont solides. Mais il faut se souvenir que, sous l’influence de sommités comme Bruno Bettelheim ou Françoise Dolto, on a longtemps considéré que la maladie résultait d’un mauvais rapport entre l’enfant et la mère, et qu’en somme cette dernière était coupable. Pourtant des données indiscutables montraient dès 1985 que la composante héréditaire est très forte – cette réalité, largement admise dans le monde entier, peine encore à s’imposer en France.

Il faut reconnaître que la recherche du (ou plutôt « des ») gène(s) de l’autisme s’est avérée très difficile. Il s’agit en fait d’une affection « multigénique » dans laquelle interviennent les variants de nombreux gènes (plusieurs dizaines ou même peut-être centaines). Du coup l’influence de chacun d’eux est faible et difficile à mettre en évidence. De ce fait, on n’a pas trouvé « le gène de l’autisme » comme on avait trouvé « le gène de la myopathie » ou celui de la mucoviscidose.

Organisation :
SST-ambassade de France au Japon, Bureau français de la MFJ.

Lieu : MAISON FRANCO-JAPONAISE, Bureau français, auditorium
3-9-25, Ebisu, Shibuya-ku, Tokyo 150-0013 Japon