Ce colloque porte sur la notion de communauté artistique sous ses aspects : historiques, politiques, sociologiques, anthropologiques. La communauté est envisagée comme une marque de la marginalité, un refus de la société industrielle et de ses valeurs ; comme un lieu de réflexion idéologique débouchant sur des théories politiques associée à un renouveau artistique ; comme un espace de recherches et d'expérimentation de formes nouvelles ; comme la réalisation d'un projet idéal lié à un courant philosophique ; comme la mise en relation de la recherche artistique et de la formation civique. La communauté est étudiée aussi dans le rapport au lieu (ville/campagne ; centre/périphérie), à l'architecture, à l'organisation interne (leader ou direction collective), à l'affirmation ou au rejet du professionnalisme, avec l'éloge de la pureté, de l'amateurisme et de l'artisanat. Les cas extrêmes de communautés-communions ou sectes exigeant une discipline de fer, proche du sacerdoce, et rejetant la société de consommation, servent de socle autour duquel sont déclinées les diverses formes, modes de fonctionnement et régimes que peuvent prendre ces microsociétés très souvent cimentées par un projet utopique.
Manifestation organisée dans le cadre de l'Année France-Russie 2010*
Lieu : salle Kaminy zal, Institut de Littérature mondiale (IMLI), 25a rue Povarskaïa, Moscou.
Comité d'organisation : Alexandre Koudéline (Président) Marina Arias (IMLI), Marie-Christine Autant-Mathieu (CNRS/ARIAS, coordinatrice du projet), Boris Doubine (Centre Levada), Andreï Kofman (IMLI), Elena Galtsova (IMLI, coordinatrice du projet), Dominique Jambon et Irina Zaïtseva (Centre culturel français de Moscou), Vladimir Mayer (Bureau du CNRS à Moscou), Jean Radvanyi (Centre franco-russe en sciences humaines et sociales de Moscou), Anatoli Smelianski (Ecole-Studio du Théâtre d'Art)