La « politique berbère », la « justice berbère », le « dahir berbère », les « Arabes » et les « Berbères » furent des termes usés et abusés dans le champ politique nationaliste marocain. Ils ont longtemps induit en erreur la recherche académique qui a repris, reproduit et diffusé les nombreux mensonges qui en sont issus à propos des politiques coloniales et de l'émergence du nationalisme arabo-islamique.
Aujourd'hui, le « dahir berbère » n'existe plus, et il n'est plus fêté comme ce fut le cas auparavant ; dahir, disait-on, de la séparation, de l'évangélisation et de la naissance du mouvement nationaliste marocain. Depuis la date anniversaire du 16 mai 2001, le dahir berbère est devenu un vieux souvenir, même si le système scolaire continue à perpétuer ce beau mensonge dans les manuels et si certaines académies de l'Education Nationale continuent à en faire leur cheval de bataille.
Cela avait aussi constitué le canevas des études en sciences sociales qui ont développé les différents aspects de la dichotomie Arabes et Berbères au Maroc en des aspects culturels, linguistiques et politiques. Les évolutions récentes au Maroc et en Afrique du Nord et Saharienne nous permettent de tenter une mise à l'épreuve des canevas orientalistes et ethnographiques des époques coloniales et nationales, afin de tenter de comprendre les ruptures qui ont caractérisée le XX siècle marocain.