Le 13 septembre 2012 à 18h00 Véronique Jobert présentera dans la petite salle de conférence de l'INION (51/21 Nakhimovsky prospect) son livre
Quand la vie a si peu de prix. Lettres d'Olga Aleksandrovna Tolstaïa-Voeïkova 1931-1933
13 сентября 2012 г. в 18.00 в малом конференц-зале ИНИОНа (Нахимовский пр-т 51/21) состоится презентация книги Вероник Жобер "Когда жизнь так дёшево стоит... Письма О.А. Толстой-Воейковой 1931-1933 гг. Публ. и коммент. В. Жобер. СПб.: Нестор-История 2012.
Ce volume est la suite de Une famille russe dans la tourmente déchaînée, paru en 2009 chez le même éditeur, Nestor-Istoria, à Saint-Pétersbourg. L'auteur des lettres, Olga Aleksandrovna Tolstaïa-Voeïkova, continue d'écrire à sa fille Katia, son fils Choura, ses petites filles Tata et Goulia, émigrés à Kharbine en Mandchourie. Un certain nombre de lettres, adressées à sa fille Mara et son fils Pavel, habitant à Moscou, figurent également dans ce recueil, portant sur les années 1931 à 1933. Olga Aleksandrovna décrit par le menu la vie à Leningrad, dans la famille de son fils Dimitri chez lequel elle habite. La vie quotidienne en ces terribles années d'industrialisation forcée, de pression idéologique que subit le pays tout entier est particulièrement dure pour leur famille de ci-devant. L'année 1933, notamment, est celle de la « passeportisation » de toute la Russie, quand de nombreux amis et parents sont déportés, expulsés de Leningrad, transformés en parias, sans moyens de subsistance. En effet, l'obtention du passeport conditionne l'octroi d'un permis de résidence, et donc de cartes d'alimentation. Les descriptions que fait l'auteur, ses commentaires souvent ironiques révèlent un talent épistolaire incontestable, ses lettres sont émaillées de passages en français et en anglais, de citations, de références littéraires, qui démontrent une grande culture, une maîtrise parfaite de plusieurs langues étrangères que les générations suivantes nées et élevées en Union soviétique, ne possèderont plus, à de rares exceptions près.