Rome dans la balance : la poésie augustéenne imite-t-elle la poésie grecque ?
Profil :
Maxime Pierre est attaché de coopération pour le français à l'ambassade de France et chargé du pôle français, livre, francophonie de l'Institut Français du Japon. Formé à l'université de Nancy II, puis de Paris IV il est agrégé de lettres classiques. Il a soutenu en 2008 à l'université de Paris VII une thèse en cours de publication sous le titre « Quand chanter n'est pas chanter : étude d'une énonciation romaine à l'époque classique » sous la direction de Madame Florence Dupont. Ses travaux portent principalement sur la poésie, la liturgie et le théâtre romain.
Résumé :
Les poètes romains ont, dit-on, imité la poésie grecque, mais que faut-il entendre par « imiter »? Une incapacité des Romains à créer leur propre poésie qui les condamnerait à singer les grecs, ou un geste culturel maîtrisé ? Que faut-il comprendre quand Horace se dit nouveau Pindare, Properce nouveau Callimaque ? Pourquoi l'Enéide de Virgile commence-t-elle comme une Odyssée et finit-elle comme une Iliade ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre par une analyse de ce que nous pouvons nommer une « poétique de la refondation ».