La violence à l’égard des femmes est un obstacle au développement du Maroc car elle a un coût socio-économique important. L’argent dépensé pour prendre en charge les victimes de cette violence est 1) un argent dépensé par les femmes et les ménagés (coûts directs), 2) un argent non gagné (coûts indirects, arrêt de travail, retards scolaires…), 3) argent perdu par les pouvoirs publics et par la société civile (prévention, services, soins répression…). Cet argent perdu aurait pu être utilisé pour réaliser un développement meilleur.
A combien peut-on estimer cet argent perdu au Maroc ?
Pour répondre à cette question, A. Dialmy a réalisé une étude pour la Commission Economique de l’Afrique des Nations Unies (UNECA Addis Abeba) et pour ONU-Femmes (Rabat) en 2013. Cette étude fera partie du Rapport sur la Femme en Afrique (édition 2013).
L’étude s’est concentrée sur le coût économique de la violence physique conjugale. C’est la forme la plus visible, la plus universelle (la plus partagée par toutes les sociétés), la plus dangereuse et la plus quantifiable parmi les formes de la violence à l’égard des femmes.
L’étude réalisée est qualitative, faite sur la base d’interviews et de focus group avec des acteurs institutionnels et associatifs, avec des femmes victimes de violence physique conjugale, et avec leur entourage.
L’étude est arrivée à conclure que le coût de la seule violence physique conjugale s’élève à 0,32% du PIB.
Lieu : Centre Jacques Berque Salle de conférence 35, avenue Tarik Ibn Ziad 10020 Rabat - Maroc