Participent à la table ronde des chercheurs et d'anciens responsables de clubs politiques de Moscou pendant la perestroïka :
Vladimir Gel’man, Université européenne de Saint-Pétersbourg,
Kirill Martynov, Haut collège d’économie,
Evgueni Volgin, Université d’Etat de Moscou,
Pavel Kudyukin, club Perestroïka, Parti social-démocrate de Russie (SDPR), vice-ministre du Travail de la Fédération de Russie (1991-1993),
Grigory Pel’man, Club des initiatives sociales (KSI), bulletin « Khronograf », coopérative « Perspektiva »,
Vladimir Bokser, Front populaire de Moscou (MNF), Union moscovite des électeurs (MOI), mouvement Russie démocratique, député du Soviet de Moscou (1990-1993),
Alexandre Mekhanik, Club du Parti de Moscou (MPK), Plateforme démocratique du PCUS, Parti républicain de la Fédération de Russie (RPRF).
La table ronde sera suivie d'une discussion avec la salle, à laquelle participeront également d'anciens membres de clubs informels : I. Bogantseva, I. Choubais, V. Damie, M. Globachev, K. Yankov, E. Ikhlov, V. Igrunov, B. Kagarlitsky, N. Krotov, V. Khomyakov, I. Mintusov, S. Mitrofanov, S. Mitrokhin, G. Pavlovsky, L. Ponomarev, V. Pribylovsky, O. Rumyantsev, Yu. Samodurov, M. Shneyder, S. Stankevich, A. Zyabrev, V. Zolotarev.
Les interventions et la discussion se dérouleront en russe.
La table ronde est ouverte à tous.
Présentation du livre
La décomposition de l’URSS est un phénomène historique que les spécialistes n’ont pas fini d’explorer vingt-cinq ans après. L’une des originalités de cet ouvrage est de ne pas se concentrer sur le jeu des élites dans les hautes sphères du pouvoir politique, mais sur celui d’acteurs oppositionnels localisés dans leurs périphéries. Il reconstitue l’événement à travers l’histoire des clubs politiques « informels » de Moscou, organisations indépendantes du Parti communiste de l’Union soviétique (PCUS) apparues en 1986-1987. Cette mobilisation tout à fait originale naît dans les milieux académiques pour s’étendre rapidement dans l’espace social et, sans adopter une stratégie classique d’opposition frontale, parvient néanmoins à ébranler les fondements du régime.
Révélateurs de la transformation du système politique, de son desserrement tout d'abord, puis de sa décomposition, les clubs informels sont aussi des acteurs, importants mais mal connus, de cette mutation. Ils ont contribué à façonner le nouvel espace politique concurrentiel qui émerge en 1987 et se modifie radicalement à partir de 1989, lorsque les premières élections libres déclenchent une compétition effrénée et généralisée. L’observation des clubs dans ce contexte mouvant permet d’opérer une plongée dans le processus extrêmement rapide de délitement du système soviétique.
L’analyse s’appuie sur les fonds d’archives des clubs informels et de nombreux entretiens approfondis avec leurs principaux dirigeants, mais aussi sur des documents inédits provenant d’un comité du PCUS de Moscou chargé de « traiter » les clubs, de négocier avec leurs membres et de les surveiller.
Lieu : Institut français : Vorontsovo Pole, d. 16, str. 1 (métro Kurskaya ou Chkalovskaya).