3e séance intitulée "Schismes politiques, culturels et sociaux. Recomposition des partis en Tunisie" avec la participation de Hatem M’rad (Professeur de science politique à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et président de l’Association tunisienne d’études politiques) sous la direction de Alia GANA et Imed MELLITI, dans le cadre du séminaire inter-programmes IRMC "Conflits, pouvoirs et recompositions en Tunisie. Trajectoires et processus en situation transitionnelle" (Coordonné par Myriam Achour-Kallel, Kmar Bendana, Karima Dirèche, Alia Gana, Jérôme Heurtaux, Enrique Klaus, Imed Melliti).
Séminaire mensuel ouvert aux étudiants et au public
En faisant éclater au grand jour de multiples conflits, longtemps contenus par un régime autoritaire, les révoltes populaires et les changements politiques qui ont suivi on révélé les lignes de fracture et les clivages profonds qui traversent la société tunisienne, tant sur le plan social et territorial que sur le plan des valeurs et des représentations. Depuis la première phase de transitoire et surtout depuis les élections du 23 octobre 2011, de profondes transformations sont à l’œuvre dans les modes de gouvernance politique, dans le fonctionnement des institutions, dans la gestion et l’organisation de l’économie nationale. De nouvelles forces sociales émergent qui investissent l’espace public, le champ médiatique, l’espace économique. A l’échelle locale de nouveaux pouvoirs s’affirment qui se substituent au système ancien lié au parti unique, modifient le rapport aux institutions publiques et à l’Etat et redéfinit les modalités d’accès aux ressources et au cadre de vie. La vie quotidienne des Tunisiens, leur rapport à la citoyenneté, au politique, à l’autorité etc… en sont affectés. Ces dynamiques contribuent à des recompositions importantes dans le système de hiérarchies sociales et de pouvoir. Le séminaire inter-programmes de l’IRMC sera consacré pour cette première édition à aux conflits (fractures, clivages, controverses...) mais aussi aux recompositions (transformations, reconversions, continuités...) des espaces sociaux et des légitimités que connaît la Tunisie en contexte de « révolution ». Attentif aux processus comme aux trajectoires individuelles, aux évolutions objectives comme aux représentations des acteurs, le séminaire entend donner toute sa part à une discussion sur la variabilité des espaces sociaux analysés et des temporalités.