Aline Schlaepfer Maître-assistante à l'Université de Genève
Dès les débuts de l’islam, les textes se questionnent sur l’attitude à adopter face aux autres religions, en particulier les « Gens du livre », les juifs et les chrétiens. Le système de la dhimma fait alors son apparition pour définir leur statut légal au sein de l’Empire musulman, qu’ils conservent jusqu’à la chute de l’Empire ottoman (avec des variations légales parfois très importantes en fonction du dirigeant et du lieu). Au moment de la définition du statut de citoyen des États arabes modernes, la transition pose de nombreux problèmes. Cet exposé se propose de revenir dans un premier temps sur l’histoire de la dhimma, avant de se questionner sur la forme que prennent les résistances à l’abolition de ce statut et les solutions proposés par les structures de l’État arabe moderne au XXe siècle.
Aline Schlaepfer est maître-assistante à l’Unité d’arabe, de l’Université de Genève. Ses travaux et enseignements portent sur les nationalismes au Moyen-Orient arabe, l’histoire des minorités et des intellectuels arabes au XXe siècle. Elle a travaillé sur l’histoire des intellectuels juifs à Bagdad (1908-1951), et sa recherche porte actuellement sur la critique des idéologies nazie et fasciste par les intellectuels arabes avant et pendant la Seconde Guerre mondiale.
Lieu : Salle de conférences de l'Institut français du Liban Espace des lettres - Rue de Damas - Beyrouth