Intervention de Nushaba Baghirova doctorante en sciences politiques de l'Université de Strasbourg et boursière de courte durée à l'IFEA décembre 2014-avril 2015Les frontières fermées entre la Turquie et l'Arménie : les raisons et les conséquences
Les frontières, à la fois lieux d'échanges et lignes de séparation, se trouvent au cœur de nombreuses recherches scientifiques réalisées en relations internationales. L'analyse des frontières entre pays peut en effet nous révéler l'état de leurs relations bilatérales. Dans ce contexte, l'étude des frontières turco-arméniennes, qui ont été modifiées plusieurs fois dans le passé, nous dévoile une histoire toute particulière. Même si la Turquie a été un des premiers pays à reconnaître l'indépendance d'Erevan, il n'existe pas de rapports diplomatiques officiels entre ces deux Etats. De plus, les frontières turco-arméniennes, qui constituent la ligne frontalière la plus longue de la Turquie avec un pays sud-caucasien, sont fermées depuis 1993 suite à la décision d'Ankara. Dans ce travail, nous nous intéressons tout d'abord aux facteurs qui ont influencé la décision turque de fermer sa frontière commune avec l'Arménie. Ensuite, nous tenterons de comprendre les répercussions de ce blocage. La décision turque a-t-elle été efficace ou existe-t-il un décalage entre l'effet souhaité et les conséquences réelles de cette fermeture?