L’Institut Français d’études sur l’Asie centrale (IFEAC) www.ifeac.hypotheses.org organise une table ronde sous forme de webinaire : « Conséquences économiques et financières du COVID-19 en Asie centrale »
Modérateur:
Catherine Poujol, directrice de l’IFEAC
Le webinaire aura lieu le 22 juillet à 17h Almaty (13h Paris).
Langue de travail : français.
Panélistes:
Arman Ahunbaev, analyste au Centre d’études d’intégration de la Banque eurasiatique de développement, Kazakhstan;
Iliias Mamadiiarov, doctorant à l’INALCO spécialisé dans la microfinance au Kirghizstan, chercheur associé à l’IFEAC, Kirghizstan;
Dominique Menu, consultant indépendant, administrateur de banque, chercheur associé à l’IFEAC, France.
Nous ne sommes pas encore sortis de la tourmente du COVID 19, mais déjà les conséquences économiques à court et moyen terme se font sentir en Asie centrale comme partout ailleurs, avec la nuance des fragilités locales et des sombres perspectives que suggèrent les nombreux scenarios de sortie de crise que l’on peut lire un peu partout.
Plus que jamais, nous avons besoin de l’éclairage des spécialistes en économie et en systèmes financiers, de savoir quel est actuellement le degré d’endettement des pays d’Asie centrale depuis l’arrivée de la pandémie et le degré de confiance de la population envers les institutions quelles qu’elles soient.
C’est le propos de ce dernier webinaire de l’IFEAC avant l’été, qui a fait le choix de donner la parole au secteur bancaire, formel et informel, pour apporter des éléments nécessaires à la compréhension de ce qui attend les Etats d’Asie centrale notamment le Kazakhstan et le Kirghizstan, qui se sont crus un moment épargnés par la pandémie pour la prendre de plein fouet dans le courant du mois de juin.
Que va-t-il advenir des milliers de familles kirghizes « vulnérables à la pauvreté » et qui subsistaient grâce aux transferts d’argent de leurs proches en migration saisonnière en Russie et ailleurs ? Comment, dans des pays où il n’y a guère de filet social, faire accepter à la société les deuils, les pertes, le chômage, alors que les informations officielles ne font qu’aligner les chiffres de l’aide humanitaire, des aides, des prêts, des dons ? Certes, la région n’en n’est pas à sa première crise économique et a su se relever après la disparition de l’URSS en 1991. Mais aujourd’hui, le facteur d’incertitude est en passe de devenir un véritable traumatisme et comme chacun le sait, la finance n’aime pas l’incertitude…